J’écris depuis des mois désormais
et je vais continuer inlassablement, peu importe ce qu’en pense les personnes
malveillantes.
La liberté d’expression fait
partie des droits fondamentaux de notre si beau Pays. J’entends en faire bon
usage. Mon dernier article sur la concertation « Ensemble pour une école
inclusive » a froissé bien des égos, tant pis...
Je tiens absolument à signifier
que j’ai en ma possession ces propos car j’ai été conviée à cette concertation.
Une liste de diffusion a donc été créé pour les personnes concernées sauf que,
je n’ai pu m’y rendre. Pour autant, malgré mon absence, aucune modification n’a
été apporté à cette liste de diffusion et j’ai continué de recevoir les
différents échanges.
Il ne faudrait pas oublier qu’il
appartenait à chacun de regarder les destinataires des différents échanges et
de me retirer de cette liste. Aucune modification a été apportée aux échanges
reçus, j’ai simplement retiré l’identité des personnes qui ont rédigés ces
propos inadmissibles.
Il aurait fallu que je reste
simple lectrice et spectatrice de ces échanges. L’avenir d’enfants porteurs de
handicap, de familles, de professionnels qui ont de vraies valeurs, sont mis à
mal du fait des agissements de telles personnes. Qui pourrait rester silencieux ?
Je me refuse de cautionner tout
cela, jamais. Pas question pour moi d’avancer sans dénoncer la mascarade qui se
cache derrière ces mots qui n’ont plus de sens dans cette bataille d’envergure
pour l’inclusion.
Je regrette profondément de m’apercevoir
de cette triste réalité. Le cas de cette AESH, d’un certain âge, dont j’ai volontairement
publié les messages qu’elle m’a adressé suite à mon dernier article, en est l’illustration
même. Elle exerce depuis de nombreuses années, est co-titulaire d’un blog sur l’inclusion
à l’école : inclusionalecole.strikingly.com. Elle y rédige des articles de
qualité mais qui, pour moi désormais sonnent faux. Comment peut-on d’une part « militer »
pour l’inclusion d’enfants porteurs de handicap et cautionner de tels propos ?
Il est tellement facile de faire
la sourde oreille. Personne n’aurait été informé de la teneur des échanges
entres ces personnes donc, leur crédibilité aurait été intacte. Je le refuse
obstinément par égard pour ces enfants qui souffrent déjà tellement et pour ces
familles qui se retrouvent au milieu de tout cela sans pouvoir agir.
J’ai la chance inouïe d’avoir un
enfant en bonne santé mais je me mets à la place de ces parents plus que
méritant de se battre chaque jour un peu plus pour offrir les meilleures
conditions de vie à leur enfant.
Ma vie n’a jamais été un long fleuve
tranquille et pourtant, je me suis toujours relevée. J’ai à cœur de défendre
mes convictions et mes valeurs en tant que femme, que professionnelle et maman.
J’ai souvent été bousculée par les épreuves de la vie mais je persiste malgré
les obstacles qui se dressent sur mon chemin. La vie vaut d’être vécue !!
J’écris pour panser les blessures
profondes de mon enfance. C’est sans doute aussi la première raison pour
laquelle je suis tant attachée aux enfants, à leur protection et que je suis aussi
admiratrice des parents et professionnels bienveillants. Je n’ai pas eu cette
chance, il n’y avait personne pour nous aider, pour dénoncer notre situation.
Je ne reproduirais pas ce même schéma même si mes écrits dérangent.
Je me sens utile et épanouie aux
côtés de ces enfants extra-ordinaires. C’est pour moi une chance exceptionnelle
d’être à leur contact quotidiennement. Mes mots peuvent être crus, lourds de
conséquences mais j’en pèse vraiment la mesure. Ils peuvent blesser,
vexer et pourtant, ils sont toujours plein de sincérité.
Je continuerai de le faire malgré
les désaccords, les mécontentements ou les tentatives d’intimidations. Je ne m’arrêterai
pas tant que j’aurais en moi le secret espoir que les choses peuvent évoluer
positivement. L’enjeu est de taille car nous sommes encore très loin de l’inclusion !!
Manuela SEGUINOT
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