vendredi 30 novembre 2018

Mon âme sœur






Une ode à la vie incroyablement illustrée par les personnages principaux Abbie et Sam. Leur histoire a débuté dès leur plus jeune âge, la morsure d’Abbie sur Sam scellera à jamais leur Amour puisqu’ils ne se quitteront plus.

Alors qu’ils suspectaient une grossesse chez Abbie, leur vie va prendre un tournant effroyable à l’annonce de la maladie. Cancer généralisé, en phase terminale, qui va évoluer très rapidement. Sam et Abbie prévoyait de se marier et avait commencé les préparatifs.

Tout va subitement s’arrêter pour laisser place aux soins, au groupe de paroles et au nouveau combat que va mener Abbie pour trouver la perle rare qui saura s’occuper de Sam lorsqu’elle ne sera plus là.  

A l’hôpital, elle se fera un nouvel allié Dominic, l’infirmier qui s’occupe de ses soins. Grâce à son humour et à sa dérision, il aidera Abbie à mieux accepter son traitement. Au groupe de parole, qu’elle trouve inintéressant, elle se fera un précieux ami Myron qui va la pousser au-delà de ses limites et lui dira sans filtres lorsqu’elle fera de mauvais choix. Puis, sa bataille pour trouver la femme idéale à Sam restera vaine.

Sam n’a jamais voulu se résigner à l’inéluctable fin annoncée pour Abbie. Il gardera espoir jusqu’à son dernier souffle. Il trouvera chez son meilleur ami Benji, une épaule attentive et présente qui le soutiendra dans cette épreuve si difficile.

En allant au groupe de parole, Abbie s’étonne de l’absence de son ami Myron, on lui annonce son décès ce qui va la fragiliser un peu plus. Elle ira à la rencontre de sa femme Estelle dont il lui a tant parlé.

Après une dispute, Abbie et Sam se retrouvent encore plus fort et plus amoureux. Sam renouvellera sa demande en mariage qu’Abbie acceptera avec joie. Hélas, la maladie ne lui en laissera pas le temps. Sam a tout de même souhaité réunir tous leur proche le jour où était prévu leur union. Fin très émouvante, Sam se livre à travers la dernière lettre que lui a laissé Abbie. Elle y laissera quelques recommandations mais surtout, sa dernière déclaration d’Amour.


Je n'ai pu m'empêcher de verser une larme à la fin du film étant vraiment touchée par cette histoire pleine d'Amour, d'Amitié et de courage.

jeudi 29 novembre 2018

Paroles de parents Authentiques


Parce qu’aujourd’hui le problème de l’inclusion à l’école est au cœur de nombreux débats et parce qu’il met en péril familles et enfants mais aussi, les institutions et les professionnels qui les accompagne. C’est pour moi une évidence de recueillir le propos de familles qui rencontrent des difficultés sur le parcours de leur enfant. Leur parole doit aussi être prise en compte pour faire avancer la France déjà tellement en retard dans ce domaine.

Je suis Maman d’un petit garçon Maxence 8 ans (le 15 décembre) en classe de CE2 dans un établissement du 15e arrondissement de Paris.

Maxence n’a pas toujours fréquenté cet établissement parisien, au tout début de sa scolarité nous étions en province.

 Il a fait ces deux premières années de maternelle à Grenoble. Il a commencé l’école a deux ans et demi dans un établissement privé.
Il a toujours été très dissipé, parce que curieux de nature et ne voulant rien manquer.

Dès la première année, on nous a alerté sur son manque de concentration. Je me souviens même avec aigreur : la réflexion de sa première maîtresse qui m’a dit textuellement : « il lui manque un quart d’heure de cuisson ».

Pendant tout son petit parcours scolaire et encore maintenant, nous avons eu de nombreux rendez-vous avec les différents enseignants, avec des mots sur le cahier de liaison, rendez-vous avec la psychologue scolaire, mise en place d’un PPRE… *Projet Personnalisé de Réussite Educative

Nous savons que notre fils est très « foufou » et qu’il a des difficultés à se concentrer surtout quand il est intéressé par autre chose, ou quand son esprit divague... il est pareil à la maison !

A Grenoble, Maxence était suivi par un psychomotricien, nous avons également consulter un ORL, des psychologues... 

En arrivant à Paris, nous avons vu d’autres psychologues, psychomotriciens privés, il a obtenu ensuite une place au CMPP MGEN où il a rencontré un pédopsychiatre dans un premier temps et maintenant il est suivi par une psychomotricienne, tous les lundis.

Chaque année, nous avons constaté que les enseignants se préoccupaient de Maxence pour le faire plus ou moins bien progresser. 

Nous souhaiterions que l’école change, il y a trop de « normalisations », et tous les enfants ne peuvent pas rentrer dans les mêmes cases.
L’école est investie à son niveau.

Peu de moyens sont mis en place pour les enfants différents ou qui n’évoluent pas aux mêmes rythmes que les autres.

C’est encore une bienveillance de l’autre temps, il faudrait que ce soit l’apprentissage qui soit adapté à tous les enfants, ce n’est pas aux enfants de s’adapter !!

Il serait souhaitable également que les classes soit mieux réparties, avec moins d’effectifs et que les enseignants soient mieux formés car ils sont vite dépassés, même s’ils font de leur mieux.



Monsieur Je Sais Tout




Chef d’œuvre optimiste inspiré du roman « La surface de réparation », d’Alain Gillot, mettant en scène la rencontre d’un jeune homme de 13 ans et son oncle. Léo, autiste Asperger, joueur d’échecs émérite et Vincent, son oncle, entraîneur de football, plein d’ambition.

Rien ne les prédestinait à se rencontrer et à vivre cette expérience de vie qui va bousculer leur quotidien de célibataire endurci et d’adolescent en souffrance. Ignorant d’une part, avoir un neveu puis, découvrant ses difficultés. Ces deux personnages que tout oppose vont finir par s’apprivoiser et construire une relation fascinante, positive et bénéfique à chacun.
Divorcé, ex-footballeur professionnel et en rupture avec sa famille dès l’âge adulte, Vincent a dû retourner chez ses parents appelé par les employés de maison qui lui annonce l’hospitalisation de sa maman, l’existence et l’abandon du fils de sa sœur dont ils ne peuvent s’occuper. Vincent est à la veille de partir pour la Chine afin de donner un élan à sa carrière, ses projets sont donc brutalement remis en cause.

Dans un premier temps, Vincent va tout faire pour « se débarrasser » de Léo et pouvoir partir comme convenu en Chine. Accompagnant son oncle pour les entraînements au club de foot, Léo va intriguer le Docteur Saubade, médecin du club, qui va aider Vincent à ouvrir les yeux sur les troubles autistiques de Léo et le mener au diagnostic d’autiste Asperger. Elle fera tout pour les aider à créer un lien mais aussi des interlocuteurs susceptibles de les aider.

La présence d’une femme (Docteur Saubade) dans leur vie va permettre à Vincent de changer de regard face aux femmes et lui permettre de revoir ses priorités. Quant à Léo, elle va lui permettre de s’ouvrir, de s’épanouir, d’échanger davantage et de faire front à de nouveaux sentiments.
Cette comédie aborde les problématiques au cœur du débat actuel comme l’inclusion et la prise en charge d’enfant en situation de handicap. En dehors de l’abandon, ce film illustre parfaitement le retard de la France sur le diagnostic de l’Autisme et le manque de moyen pour aider les familles à accompagner au mieux leur enfant Autiste.

J’ai le cœur rempli d’espoir sur l’avancée et la prise en charge de l’Autisme en France. Certes, il y a beaucoup de progrès à faire, de discussions et de réflexions à avoir sur ce sujet important qu’est l’inclusion des personnes en situation de handicap dans notre société mais c’est en se mobilisant que l’on peut espérer évoluer dans une dynamique positive.

Film réalisé par François Prévôt-Leygonie et Stéphane Arnichard

mardi 27 novembre 2018

LE GRAND BAIN


Une comédie pas comme les autres où ce que l’on évoque du profil féminin, parfois de manière stigmatisante, est parfaitement interprété par ces huit acteurs hommes, avec une touche d’humour incroyable.

A l’inverse, Virginie Effira et Leila Bekti, se jouent de leur rôle très masculin avec une pointe d’ironie lorsqu’il s’agit de faire preuve de virilité. Elles mettent en scène également des situations que l’on associe trop facilement aux hommes comme le sujet de l’alcoolisme.

Ce film est à mon sens, un hymne à la vie. J’aime garder en tête que la vie vaut d’être vécue !! Les épreuves de la vie rendent plus fort et plus mature. On se construit avec une réflexion différente et portons un regard positif sur les petits bonheurs de la vie.

La pratique d’un sport réputé pour être féminin est une très belle manière d’arrêter les préjugés et prouve une fois de plus qu’il n’y a pas de code spécifique Homme/Femme. Nous évoquons aussi le sujet du handicap, de la dépression et de l’importance de la socialisation dans des contextes très proches des personnes les plus ordinaires. Nul n’est à l’abri de se retrouver dans un de ces personnages.


Gilles Lellouche a réussi avec brio à associer des sujets de société très importants comme la différence, le regard des autres face au handicap, l’alcoolisme et la dépression en y ajoutant une touche d’humour qui remplit les cœurs !!

samedi 24 novembre 2018

Interview d'Agathe Lecaron, présentatrice des Maternelles sur France 5



Votre parcours professionnel et plus particulièrement votre engagement, votre passion pour les enfants est remarquable.
Vous êtes Maman de 2 enfants, on a pu voir dans une émission des Maternelles tout l’Amour que vous leur portez, moment intense et très émouvant.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre passion pour les enfants ? Pourquoi avoir choisi l’émission les Maternelles ?


Parce que c’est la meilleure émission du PAF ! C’est une véritable émission de service public, qui aide concrètement les téléspectateurs à mieux vivre l’aventure de la parentalité. IL y a beaucoup d’intelligence et d’émotion qui passent sur ce plateau. Quant à ma passion pour les enfants, elle vient du fait que la maternité a été une révolution dans ma vie.


Une de vos émissions avait pour thématique « Accueil des enfants handicapés en Maternelle », vaste sujet qui soulève beaucoup de problématiques. Selon vous, les choses ont-elles évoluées depuis 2016 (date de diffusion de l’émission) ?
Toujours sur ce sujet très riche qu’est l’inclusion à l’école, se pose encore aujourd’hui le recrutement, le salaire et le temps de travail des AVS, qu’en pensez-vous ?


Je crois qu’il y a un diplôme qui a été créé, je pense que c’est une très bonne chose. Il est crucial que les AVS soient formées, et surtout qu’il n’y ait plus de contrats précaires. J’ai l’impression que leur recrutement est mieux encadré, mais on est encore très loin de ce qu’il faudrait faire.


La présidente de l’UNAPEI, Christel Prado, évoquait lors de votre émission la demande auprès du Ministère de la création d’un livret pour aider les différents intervenants à accompagner les enfants en situation de handicap pendant le temps périscolaire et de centre de loisirs. Cette demande était faite 2 ans auparavant et n’avait reçu aucune réponse.
Aujourd’hui, la problématique est restée sans réponse, ni évolution, selon-vous, que faudrait-il faire pour améliorer la prise en charge des enfants sur ces temps-là ?


Je crois que le principal problème de l’inclusion, que ce soit à l’école ou dans les activités périscolaires, est culturel. On doit évidemment améliorer l’accompagnement, et on pourrait se dire qu’il faut du budget pour ça, mais en fait je crois que la priorité c’est de changer le regard des gens sur le handicap. Là-dessus, le corps professoral et les parents ont un rôle crucial d’éducation. Concernant spécifiquement les activités périscolaires, l’accessibilité des enfants en situation de handicap doit être placée au même niveau que l’inclusion à l’école, il n’y a pas de raison que ces enfants n’aient pas accès à la sphère artistique, à la culture, au même titre que les autres, d’autant que ce sont des moments précieux qui servent de leviers pour créer du lien social.






J’ai découvert avec stupéfaction lors de votre émission que l’école privée pouvait refuser la scolarisation d’un enfant en situation de handicap au sein de son établissement, ce qui n’est pas le cas pour les écoles publiques, n’est-ce pas contraire aux discours sur l’école de la République dont on nous parle tant ? Quel est votre avis sur ce sujet ?


Je trouve ça triste, que vous direz d’autre. Mais là encore c’est une question de regard sur le handicap : les directeurs d’école devraient comprendre que certes, c’est salvateur pour un enfant handicapé d’être scolarisé sans aucune différence avec les autres enfants, mais surtout, c’est ultra enrichissant pour les autres enfants ! Certains parents considèrent qu’avoir un enfant en situation de handicap dans une classe est un frein pour les autres élèves, que ça retarde les apprentissages… Il a été prouvé que c’était évidemment tout le contraire, ça crée de l’entraide, de la cohésion, et plus d’ouverture sur le monde.



Vous avez évoqué, avec la collaboration des différents invités de votre émission, notamment Jean Michel Blanquer, les Méthodes Alternatives d’enseignements. Plus précisément la méthode Montessori.
Le reportage diffusé sur cette méthode montrait un enseignant qui utilisait cette méthode de manière très active au sein de sa classe. Celui-ci nuançait malgré toute la possibilité de travailler avec cette méthode pour des raisons financières qu’il évaluait à 5000€ par classe. Il nous indiquait également avoir un investissement financier personnel à hauteur de plus de 1000€.
Ne pensez-vous pas que le gouvernement devrait aider les écoles afin que ces méthodes alternatives ne deviennent pas du « bricolage » du fait de son coût très élevé ?


Je sais que Jean-Michel Blanquer est très sensible au travail qu’a notamment fait Céline Alvarez, et qu’il a conscience du bienfait de ces méthodes… L’argent aiderait bien sûr, mais à mes yeux la méthode Montessori est d’abord une philosophie, et je remarque que la plupart des instituteurs aujourd’hui s’en inspirent malgré leur manque de moyen.




Enfin, votre parcours force à l’admiration, vous traitez tous les sujets d’actualité en rapport avec les enfants avec bienveillance, quel plaisir !
Quelle est votre opinion sur les combats menés pour l’inclusion à l’école des enfants avec handicap ? Ne pensez-vous pas que la France reste très en retard contrairement à d’autres pays dans ce domaine ?

Je ne suis pas assez spécialiste pour vous répondre sur notre retard par rapport au reste du monde, en revanche je constate qu’il y a énormément de progrès à faire… Je le répète, la première chose est de changer le regard des gens sur le handicap. Il faut marteler que c’est à l’école de s’adapter aux enfants en situation de handicap, et pas l’inverse !   Et je fais une grande confiance à Sophie Cluzel, la secrétaire d’état en charge des personnes handicapées pour faire bouger les lignes, vu qu’elle a elle-même une fille en situation de handicap.

Un grand merci à vous Agathe d’avoir répondu sur ce sujet qu’est l’inclusion à l’école des enfants en situation de handicap.

Le jour où tu es né une deuxième fois


À travers son livre Elizabeth Tchoungui nous livre son combat auprès de son fils Alexandre, autiste Asperger. Ayant fait de très nombreuses recherches et solliciter des personnes susceptibles de la conseiller, elle va donc mener une bataille incroyable afin que l’on puisse poser un diagnostic sur la maladie de son fils.
Malgré la réticence qui l’anime, Elizabeth ira à la rencontre de spécialistes en tout genre gardant l’espoir qu’Alexandre soit enfin pris en charge dans les meilleures conditions.

Il lui faudra monter ce dossier MDPH que tous redoutent puis, chercher un établissement scolaire acceptant d’intégrer Alexandre. Plus facile à dire qu’à faire!!
Espoir et désillusion ponctuent son parcours vers la scolarisation. Va se poser la question de l’AVS avec son lot de difficultés : attente insoutenable, recrutement de l’AVS...

Elizabeth mettra tout son cœur pour l’inclusion de son fils dans le système scolaire dit « normal ». Faute de résultats suffisant pour son fils et face au mal être de celui-ci, Elizabeth va se renseigner pour savoir s’il existe des alternatives à la scolarité ordinaire et tentera l’expérience dans l’objectif d’aider au mieux Alexandre.

Réussite et progrès incroyable, objectif principal : la socialisation. Un des nombreux obstacles franchis par Alexandre. Malgré les difficultés qui persistent, elle fera des petites réussites de grandes victoires ce qui portera Alexandre au maximum de ses capacités. La découverte de la musique est une révélation lui qui n’avait que les trains pour passion.

Nous voyagerons de Paris au Cameroun, en train ou en avion, avec l’incroyable sensation d’être auprès d’eux, vivant chacune des émotions ressenties au cours de ce périple de vie animé par l’amour de cette famille.

Je referme ce livre avec une grande admiration pour cette Maman aux limites infinies pour parvenir à ce qu’il y a de mieux pour son enfant.

vendredi 23 novembre 2018

Un BONHEUR que je ne souhaite à personne



La découverte du personnage de Laura, jeune mère célibataire, aux limites infinies lorsqu’il s’agit de se battre pour ses 2 garçons : Ben et César, est incroyablement touchante. Mais également, lorsqu’il s’agit d’aider envers et contre tout son amie Ellen qui se trouve dans une situation très délicate vis-à-vis de son fils. Toutes les 2 vont jusqu’à franchir les barrières de l’illégalité sans se préoccuper des conséquences, il s’agissait là d’un combat de Mères que rien ni personne ne pouvait arrêter.
Pour ses enfants, Laura a décidé de changer complètement de vie : divorce, changement de profession, création d’une association et surtout elle s’est rendue complètement disponible pour César !! La création de son Association « P’tit à P’tit » a été d’une grande richesse humaine et lui a permis de rencontrer des parents qui menaient le même combat qu’elle.

Elle mène de front sa vie de Maman de 2 enfants : Ben, jeune ado qui aimerait que l’on soit davantage à son écoute. Il va franchir les interdits et se mettre en danger. Laura prendra conscience à ce moment-là qu’elle l’a délaissé et fermé les yeux certaines fois sans se rendre compte qu’il avait besoin d’elle. César, jeune garçon en passe d’entrer à l’école mais pour qui beaucoup de portes restent fermées. Sa maman fera tout ce qui est possible pour qu’il ait enfin accès à l’école dîtes « normale » avec un AVS comme accompagnant.  Il va lui falloir déplacer des montagnes pour réussir à le faire entrer en classe quelques matinées par semaine seulement.

On découvre au fil du livre que Laura gardera toujours l’espoir que son enfant soit enfin scolarisé.  Elle laisse sa vie de femme en marge, sans jamais se plaindre, acceptant, sans rechigner les remarques de son entourage proches vis-à-vis de César et refusant pendant très longtemps toute relation avec un homme.
Il lui aura fallu défier les lois, déplacer des montagnes pour faire entendre son combat pour la scolarisation de César puis, un burn-out inattendu pour que Laura accepte que l’on puisse s’intéresser à elle, à ses enfants, sans aucun préjugé. Cette rencontre aux portes de l’hôpital donnera finalement un sens complètement différent à sa vie. Doucement, Laura acceptera de faire rentrer Tom dans leur vie intime. La colère qui l’animait vis-à-vis du père de César va s’estomper tout comme leur relation. Les rapports avec ses enfants vont s’améliorer par la présence de Tom qui porte un regard bienveillant et sécurisant sur eux. Tom prend petit à petit toute sa place au sein de cette famille recomposée. Il va donner un souffle rafraîchissant et émouvant dans cette petite tribu !!

Livre rempli d’émotions différentes. Au fil de l’histoire, l’envie de soutenir Laura dans son combat est intense. Encore plus au moment de son burn-out !! Le lien d’amitié qu’elle entretien avec Ellen est très riche humainement. La rencontre avec Tom clôture parfaitement l’histoire avec son lot de points positifs, de progrès et l’Amour qui jaillit de cette famille recomposée !!


lundi 19 novembre 2018

Mon handicap à moi ne se voit pas et alors???



Je suis une jeune femme de 33 ans, mère d’un garçon de près de 10 ans. Depuis de nombreuses années, mon état de santé se dégrade. 
Pourtant lorsqu'on me voit, rien ne présage mon handicap, mon état de santé. 


Le combat mené pour faire entendre mes douleurs interminables aux spécialistes en tout genre n’a pas été simple. Des examens les plus cruels aux plus simples en passant par des suspicions effrayantes ont ponctué mon quotidien. Hospitalisations diverses et variées avec des examens en chaîne dignes des films comme Dr House!!
Un jour, le mot Tumeur est annoncé, s’en est suivi une intervention chirurgicale 10 jours plus tard. Situation traumatisante pour la jeune maman que j’étais. Malgré tout j’aspirais à un nouveau départ. Je devais me battre!! J’ai pris près de 10 kgs sans motif, fatigue et de douleurs extrêmes, perte de mes cheveux et surtout une dépression pointait le bout de son nez! Difficile de se reconnaître dans cet état sans savoir pourquoi. Ma vie prenait un nouveau tournant pour lequel je n’était pas préparée. 

Après cette intervention hélas, douleurs, fatigue et fièvre reviennent rapidement. De nouvelles explorations, de nouvelles hospitalisations et le regard et suspicions de l’entourage proche (collègues principalement) à gérer. Je me refusais de devoir supporter les jugements des autres qui ignorent ce que signifie le terme « souffrir ».
En plus de ne pas savoir ce qu’il se passe, il me faut mener de front le jugement de certains écervelés qui pensent qu’être en arrêt maladie est un plaisir !! C’est bien mal me connaître, j’ai toujours travaillé et évolué en fonction de mon foyer. J’ai eu la chance inouïe de travailler dans le commerce malgré les embûches de la vie puis, de changer de domaine professionnel suite à la naissance de mon fils. La vie m’a donné la possibilité de faire cette reconversion professionnelle et m’a permis de m’épanouir.

Il aura fallu des mois, des années d’examens, de protocoles de soins, de spécialistes pour avoir un diagnostic, certes toujours pas posé avec certitude car ironie du sort, pour poser un diagnostic sûr il faut avoir l’intégralité des symptômes. Ce qui, dans la réalité, est très rare surtout dans les maladies rares et chroniques.
Je me fiche du diagnostic, à ce jour, mon protocole de soins améliore les douleurs ressenties. J’y trouve un confort quotidien notable et non négligeable. Il arrive parfois qu’il ne soit pas efficace dans les périodes dites « de crises » qui peuvent perdurer plusieurs jours. Au visuel, on ne peut deviner mon handicap et pourtant, marcher peut s’avérer être un parcours du combattant tellement la douleur est intense. De jour comme de nuit, la douleur est omniprésente, je ne peux mettre un drap sur mes pieds lorsque je dors, sensation de brûlures. Mais il y a aussi les mains, tenir un crayon, se servir un verre d’eau, conduire, des choses naturelles et simples deviennent très vite des séances de tortures. Nul ne peut imaginer mon quotidien durant ces périodes d’inflammations. 

J’ai mis très longtemps avant d’admettre que je devais me résoudre à la constitution d’un dossier MDPH. Ironie du sort de par ma profession auprès d’enfants en situation de handicap. Les files d’attentes, les déplacements en transports en communs, les sorties d’école de mon enfant, les parcs d’attractions, les supermarchés sont devenus des obstacles au quotidien. On ne peut imaginer à quel point ces déplacements me sont difficiles. 
Afin de me protéger, c’est comme cela que l’on m’a vendu l’importance de monter ce dossier MDPH. J’ai constitué ce monstrueux dossier en ayant pour première mission la rédaction de mon projet de vie, le reste du dossier étant principalement d’ordre médical.
J’avoue m’être retrouvée dans une période de réflexion intense pour la rédaction de mon projet de vie car il aura un impact important pour l’octroi de cette reconnaissance de handicap. J’ai l’amer certitude que les personnes qui ont créé ce dossier MDPH n’ont jamais connu douleurs et handicap.
Comment élaborer son propre projet de vie lorsque l’on souffre? Pour beaucoup de maladies chroniques, on ne peut évaluer l’évolution de la maladie, la durée et trouver un traitement efficace en tout point.

Autre ignominie de la société : se protéger de son employeur. J’ai dû à travers mon dossier MDPH demander une reconnaissance de travailleur handicapé, je déteste ce terme. Ne pas pouvoir travailler est pour moi une punition subissant mon état de santé. Dans mon cas, je suis domiciliée près de mon lieu de travail. Au début, je prenais ça pour une chance extraordinaire puis, croisant à plusieurs reprises mes collègues dans le quartier, jugements et commentaires désobligeants ponctuaient mon quotidien professionnel. Sous prétexte que mes douleurs, mon handicap ne se voit pas, je me retrouve à devoir supporter tous les commentaires de personnes qui ignorent ce qu’est la douleur. Il faudrait que je sois calfeutrée chez moi sans en sortir mais j’ai un enfant et je veux VIVRE!! Je refuse de devoir vivre en réfléchissant à ce que pourrait être le ressenti de personnes malveillantes. JAMAIS !!


J’ai dû faire de nombreuses recherches, lire des témoignages, prendre sur moi pour ne pas sombrer. J’avoue avoir eu des périodes très difficiles moralement mais je m’accroche à mon parcours de vie et à ceux que j’aime. Mon témoignage à pour but de faire entendre que tous les handicaps ne se voient pas et pourtant ils ont un impact incroyable sur notre vie familiale et professionnelle. Nous ne devons pas nous cacher et nous taire bien au contraire, nous aussi souffrons et avons droit au respect !!