dimanche 6 janvier 2019

Je suis dyslexique

                

                            

Court métrage extraordinaire sur la dyslexie, rempli d’émotions. Film de quelques minutes seulement, sans paroles, avec pour fond sonore une musique intensément touchante. La traduction des paroles est sous-titrée car l’interprétation est en Anglais. Réalisé par Mads Johan Gaard, jeune homme Norvégien, lui-même dyslexique.

Dans la première scène qui se déroule à l’école, le personnage principal est un jeune garçon. Il se retrouve seul confronté à ses difficultés et aux moqueries de ses camarades de classe. Il sombre un peu plus à chaque seconde qui s’écoule puis, pour illustrer sa descente aux « enfers », le sol s’effondre sous lui avec pour spectateurs immobiles, ses copains de classe.

Il se retrouve dans un lieu irréel avec pour seul paysage, des montagnes de livres. Il explose de colère, de rage, se met à pleurer puis, décide de se relever sans regarder derrière lui. Sur son chemin, il fera la rencontre d’une jeune fille enfouie sous les livres. Il lui tendra la main afin de lui venir en aide. Cette scène est pleine de sens et de poésie. Elle est l’illustration même que la dyslexie n’est pas un cas isolé contrairement à ce qu’il pouvait penser. Il s’aperçoit à travers la tristesse de cette petite fille qu’il n’est pas le seul à souffrir et se sentir seul.

Fort de cette rencontre inattendue, il lui proposera de continuer ensemble à gravir les obstacles qui se dressent devant eux. Hélas, elle refusera étant trop abattue de cette situation. Il souffrira de nouveau de ce rejet mais, prendra la décision de reprendre le court de son combat.

Une vague de livres va soudainement le submerger lui rappelant instantanément toutes les difficultés qu’il rencontre et la solitude dans laquelle il se retrouve. Il sombre de nouveau, s’excuse auprès de ses parents signifiant avec beaucoup de sincérité tous les efforts qu’il réalise pour essayer de s’en sortir, en vain…

Alors, qu’il est au plus bas, un crayon attaché à une corde apparaît. En levant la tête, il aperçoit le visage de la jeune fille a qui il est venu en aide précédemment. Cela montre parfaitement le cheminement fait par la jeune fille qui, à son tour, s’est rendue compte qu’elle n’était pas la seule à être en difficulté.

Ils finiront leur voyage extraordinaire ensemble, plus fort que jamais. Montrant avec délicatesse, poésie et virtuosité que rien n’est impossible. Le court métrage se termine de la plus belle des manières : l’envol d’un message sur un avion en papier : « Souviens-toi, tu n’es pas seul ! ».

J’ai découvert ce court métrage par hasard, je ne m’en suis toujours pas remise. Je le trouve extraordinaire et je vais faire en sorte de le diffuser un maximum. Son message est fort de sens, il casse les aprioris et les préjugés. Il notifie également que la dyslexie est une problématique rencontrée par beaucoup d’autres. Les personnages sont merveilleusement illustrés et le choix musical est incroyable. La musique reste en nous et nous transporte tout au long du film.

                                               
                            Manuela SEGUINOT

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