Court métrage extraordinaire sur
la dyslexie, rempli d’émotions. Film de quelques minutes seulement, sans
paroles, avec pour fond sonore une musique intensément touchante. La traduction
des paroles est sous-titrée car l’interprétation est en Anglais. Réalisé par
Mads Johan Gaard, jeune homme Norvégien, lui-même dyslexique.
Dans la première scène qui se déroule
à l’école, le personnage principal est un jeune garçon. Il se retrouve seul
confronté à ses difficultés et aux moqueries de ses camarades de classe. Il
sombre un peu plus à chaque seconde qui s’écoule puis, pour illustrer sa
descente aux « enfers », le sol s’effondre sous lui avec pour
spectateurs immobiles, ses copains de classe.
Il se retrouve dans un lieu irréel
avec pour seul paysage, des montagnes de livres. Il explose de colère, de rage,
se met à pleurer puis, décide de se relever sans regarder derrière lui. Sur son
chemin, il fera la rencontre d’une jeune fille enfouie sous les livres. Il lui
tendra la main afin de lui venir en aide. Cette scène est pleine de sens et de
poésie. Elle est l’illustration même que la dyslexie n’est pas un cas isolé
contrairement à ce qu’il pouvait penser. Il s’aperçoit à travers la tristesse
de cette petite fille qu’il n’est pas le seul à souffrir et se sentir seul.
Fort de cette rencontre inattendue,
il lui proposera de continuer ensemble à gravir les obstacles qui se dressent
devant eux. Hélas, elle refusera étant trop abattue de cette situation. Il
souffrira de nouveau de ce rejet mais, prendra la décision de reprendre le
court de son combat.
Une vague de livres va
soudainement le submerger lui rappelant instantanément toutes les difficultés
qu’il rencontre et la solitude dans laquelle il se retrouve. Il sombre de
nouveau, s’excuse auprès de ses parents signifiant avec beaucoup de sincérité
tous les efforts qu’il réalise pour essayer de s’en sortir, en vain…
Alors, qu’il est au plus bas, un
crayon attaché à une corde apparaît. En levant la tête, il aperçoit le visage
de la jeune fille a qui il est venu en aide précédemment. Cela montre
parfaitement le cheminement fait par la jeune fille qui, à son tour, s’est
rendue compte qu’elle n’était pas la seule à être en difficulté.
Ils finiront leur voyage
extraordinaire ensemble, plus fort que jamais. Montrant avec délicatesse,
poésie et virtuosité que rien n’est impossible. Le court métrage se termine de
la plus belle des manières : l’envol d’un message sur un avion en papier :
« Souviens-toi, tu n’es pas seul ! ».
J’ai découvert ce court métrage
par hasard, je ne m’en suis toujours pas remise. Je le trouve extraordinaire et
je vais faire en sorte de le diffuser un maximum. Son message est fort de sens,
il casse les aprioris et les préjugés. Il notifie également que la dyslexie est
une problématique rencontrée par beaucoup d’autres. Les personnages sont merveilleusement
illustrés et le choix musical est incroyable. La musique reste en nous et nous
transporte tout au long du film.
Manuela SEGUINOT
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