Bien souvent, l’arrivée facteur
rime avec erreur, horreur, crève-cœur. J’ai très envie de partager
mon courrier du jour, rimant avec Amour. Coup de cœur qui m’a vraiment comblé de
bonheur.
D’abord parce qu’il m’est adressé
personnellement mais aussi, parce qu’il a été rédigé par des enfants
Extra-ordinaires souffrant de troubles spécifiques « Dys ». Il a été
écrit avec sincérité malgré la difficulté éprouvée ce qui, à mes yeux lui donne
encore plus de valeur.
J’ai souvent évoqué les
problématiques liées à la différence et aux regards d’autrui. Ce courrier est
pour moi l’exemple même que malgré la différence, les obstacles rencontrés, les
enfants sont capables d’avancer, de passer outre les préjugés pour atteindre
leur objectif principal : transmettre un message.
Je porte un regard bienveillant
et rempli d’affection sur les enfants souffrant de troubles du développement ou
des apprentissages autrement appelés « Dys ». Ils sont pour moi des
enfants qui ont besoin d’être aidé, mieux accompagné, dans un système scolaire qui
est aujourd’hui inadapté face à ces troubles de plus en plus fréquents.
On parle souvent du handicap
physique ou moteur, des obstacles rencontrés par les enseignants ou les
accompagnants : AVS/AESH , éducateurs… Nombreux sont les points de
discorde et pourtant, je trouve que, pour ce qui est des dysfonctionnements dû
aux troubles de l’apprentissage ou du développement des enfants, les
« Dys » ne sont pas suffisamment pris en charge.
On en parle très peu, le
diagnostic est là encore long à être établi car les montagnes administratives
se dressant devant les familles, les professionnels et les enfants sont très
dures à gravirent. Du *CMP au dossier *MDPH puis, à la construction d’un *PPS,
c’est un vrai parcours du combattant qui s’annonce avant même que puisse être envisagé
une prise en charge adaptée.
Être « Dys » n’est pas
aussi facile que l’on pourrait imaginer. J’ai lu beaucoup de témoignages et
échanger avec des personnes souffrant de ce type de troubles et il en ressort à
chaque fois le même ressenti : une période de grande souffrance, de
solitude, d’incompréhension et de non accompagnement de la part du système
éducatif et médical.
Pourtant, il y a beaucoup de
professionnels comme les psychomotriciens, les orthophonistes, les
ergothérapeutes… qui sont en mesure de diagnostiquer les enfants atteints de
troubles « *Dys » mais le coût financier n’est pas négligeable, le
remboursement de la sécurité sociale minime voir inexistant sauf pour les
orthophonistes. Mon cas personnel, une séance de psychomotricité coûte 50 Euros
et n’est pas du tout remboursé par la sécurité sociale.
L’accès aux consultations au sein
de *CMP est difficile à obtenir du fait du délai d’attente. Très souvent, il y a
près de 6 mois d’attente pour un premier rendez-vous d’évaluation. On est tellement
loin d’un commencement en terme de prise en charge. Il y a encore beaucoup de
progrès à faire pour que l’inclusion, l’intégration de ces enfants soit
optimale.
Je vais conclure cet article en
évoquant les frissons ressentis lors de la lecture, de la relecture de ces
quelques mots rédigés par ces deux enfants qui font partie de ma vie. Ils sont
spéciaux en tout point et n’imaginent même pas à quel point je suis très fière
d’eux.
C’est un cri du cœur, des paroles de Maman, de Tata qui ne cessera d’écrire et de montrer qu’il est indispensable d’avancer à leur côté. Ils ont tant de bonheur à nous apporter et il est si simple de les aimer !!!
C’est un cri du cœur, des paroles de Maman, de Tata qui ne cessera d’écrire et de montrer qu’il est indispensable d’avancer à leur côté. Ils ont tant de bonheur à nous apporter et il est si simple de les aimer !!!
CMP : Centre Médico
Psychologique
MDPH : Maison Départementale
des personnes Handicapées
PPS : Projet Personnalisé de
Scolarisation
Dyslexie : Trouble de
l’apprentissage du langage écrit
Dyspraxie : Trouble de la
coordination motrice
Dysphasie : Trouble
neurodéveloppemental du langage qui affecte la compréhension ou l’expression
d’un message verbal.
Manuela SEGUINOT
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